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Dominique Simonnot | Michel Didym | Bruno Ricci

Comparution immédiate 2

Une loterie nationale

Saison 2019-20

Durée : 1h15

mar 4 + mer 5 fév 20:30 | La Roquette-sur-Siagne - ECSVS

On dit la justice lente, elle l’est. Mais il est une procédure qui va très vite. Ce sont les comparutions immédiates ou « CI », héritières des légendaires « flagrants délits ». Les flags. La règle est simple. Un délit commis, une arrestation, une garde-à-vue et un jugement immédiat. Trente minutes suffisent pour distribuer des mois de prison. Ce sont des audiences qui durent tard. Souvent au-delà de minuit. On y voir défiler des voleurs, agresseurs, époux violents, sans-papiers, dealers, toxicos, cambrioleurs. Et ceux qui ont, encore, bu un coup de trop, insulté un policier. Et aussi des malades mentaux et des innocents. Et, maintenant des « gilets jaunes ». Tous jugés à la sauvette, défendus par des avocats commis d’office qui n’ont eu que quelques minutes pour examiner le dossier.
Avec 53 400 procès en 2017, les « CI », s’appliquent à des délits, punis de 6 mois à 10 ans d'emprisonnement et sont les premières pourvoyeuses des prisons. A ces audiences - ces « chambres de la misère » disent les magistrats - se retrouve un précipité de la société avec ses travers, ses douleurs, mais aussi un certain humour. Une saisissante galerie de portraits, un ensemble hétéroclite d’affaires, sur lesquelles se penchent des juges aux yeux rougis, fatigués, qui en fin d’audience, après 20 prévenus, s’emmêlent dans les noms, accélérant la cadence au fur et à mesure des heures qui passent, soupirant devant le tas de dossiers qui reste à traiter. Etonnant spectacle ! Au nom d’une justice pressée, ultra-rapide, les grands principes enseignés dans les facultés de droit en viennent à être oubliés. Où sont cette présomption d’innocence, ces preuves et ce doute qui doit profiter au prévenu ? La dignité, la sérénité de la Justice ? Tous engloutis par la hâte. Pourquoi six mois à celui-ci ? Pourquoi un sursis à tel autre ? Pourquoi ces 4 ans, infligés aussi vite. Nul ne ressort indemne d’une séance aux « flags », et souvent avec une méchante impression de loterie.
Notre pièce raconte donc ces CI, rien n’est inventé, pas un mot, pas une phrase, pas une peine. Tout a été scrupuleusement retranscrit. Tout y est vrai. Et un seul acteur réussit la prouesse de jouer tous les rôles de cette étrange « justice » …


La presse en parle

«C’est stupéfiant, drôle et absurde tout à la fois. Exemplaire en réalité. Car le théâtre, ici, ne rate pas sa mission, qui est de divertir, éduquer et élever son public.» Télérama
«Comédien subtil et épatant, ne ménageant pas son geste, Bruno Ricco incarne tous les personnages, inculpé, avocat, juge, greffière, parent, tour à tour et au même moment, avec une vérité et un engagement qui nous aimantent.» l’Humanité

 


Production Centre Dramatique National Nancy Lorraine, La Manufacture /// Coproduction Théâtre de Grasse

De Dominique Simonnot
Mise en scène Michel Didym
Collaboration artistique et interprétation Bruno Ricci
Scénographie David Brognon et Stéphanie Rollin
Lumière David Brognon et Sébastien Rébois
Création sonore Michel Jaquet
Costume Éléonore Daniaud
Décor Atelier de construction du CDN Nancy Lorraine


Notes, Remarques

Un spectacle coproduit par le TDG.

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Théâtre de grasse
2 Avenue Maximin Isnard
06130 Grasse