TDG Programme 22-23

Pour que le lecteur puisse prendre la mesure de la gratitude que j’éprouve à l’égard du conseil d’administration qui m’a confié la présidence du Théâtre de Grasse, je dois évoquer ce que représente cette si belle institution pour moi-même comme pour beaucoup de Grassois. Si je n’y suis pas né, j’habite Grasse depuis le début des années 1970. J’ai donc fréquenté le Centre International de Grasse avant qu’il ne prenne sa forme et sa dimension actuelles. Comme spectateur, j’ai été le témoin de la naissance et de l’essor du Théâtre, jusqu’à la place prépondérante qu’il occupe aujourd’hui dans la vie culturelle de la ville et dans tout le Pays de Grasse. Tellement de souvenirs sont attachés à ce lieu. Un des premiers remonte à mon adolescence. Une troupe interprétait Les Mains sales de Jean- Paul Sartre. Pendant la représentation certains spectateurs avaient quitté la salle pour manifester leur mécontentement. J’étais au contraire émerveillé par le spectacle vivant. C’était ma première fois et plus de quarante ans après, je garde le souvenir de la passion ressentie. Il y a eu depuis bien d’autres spectacles et des concerts qui m’ont bouleversé, enchanté et qui marquent ma mémoire. Je me souviens de Philippe Caubère portant le texte d’Alain Montcouquiol  Recouvre-le de lumière , du concert de l’orchestre de musique baroque Café Zimmermann dans la Cathédrale de Grasse. Je me souviens de tous les spectacles de la compagnie de danse Système Castafiore qui parvient par ses créations chorégraphiques sans égales à imposer une réflexion sociale et politique. Je me souviens de Comparution Immédiate dans la salle de la Roquette-sur-Siagne et du débat qui a suivi. Le Théâtre de Grasse c’est aussi nombre de spectacles hors les murs. Je me souviens plus récemment de Et le cœur fume encore cette saison passée, de Let’s Move ! avec Sylvain Groud et les Ballets du Nord qui ont littéralement enflammé l’audience. Il y a tant à voir grâce au Théâtre de Grasse. Et la nouvelle saison que nous allons découvrir grâce à son directeur, Jean Flores, et à toute son équipe, promet les mêmes émois. Je leur en exprime ma reconnaissance. J’exprime également toute ma considération à Dominique Bourret, qui présida le théâtre de Grasse durant 25 ans et qui a souhaité passer la main. C’est un honneur de lui succéder dans cette fonction, et je mettrai tout mon engagement, et ma foi dans le spectacle vivant, au service de l’institution culturelle indispensable qu’est devenu le théâtre de Grasse. Jonathan Turrillo Président du Théâtre de Grasse 5

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